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Jean-Marc Capron, agriculteur à Martizay (36) « C’est l’itinéraire technique qui fait la marge à l’hectare et pas le rendement »

Jean-Marc Capron est agriculteur à Martizay dans l’Indre. Pour faire face à la pression des aléas climatiques, il a décidé d’adapter ses pratiques culturales. Allongement des rotations, alternance de cultures d’hiver et d’été, adaptation des dates de semis ou recherche de variétés rustiques : telles sont les mesures mises en place par l’agriculteur. Témoignage.

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" Plus le sol a un faible potentiel et plus le climat
est déterminant " (© B.N., Terre-net)

 « Avec un même investissement à l’hectare, les rendements peuvent être très variables. Plus le sol a un faible potentiel et plus le climat est déterminant. C’est pourquoi l’itinéraire technique doit être en cohérence avec le potentiel de rendement. L’économie de charges opérationnelles doit être plus travaillée que la productivité en terre à faible potentiel. » C’est ainsi que Jean-Marc Capron décrit sa ligne de conduite.

L’agriculteur a réfléchi à des adaptations faciles à mettre en œuvre : « Nous avons surtout choisi de supprimer les comportements à risque. Nous avons mis en place des choses simples qui ne coûtent rien. » La rotation a été allongée par l’introduction de nouvelles cultures. Jean-Marc Capron alterne les cultures d’hiver et de printemps pour gérer l’enherbement et pour casser le développement des mauvaises herbes.

« Je n’utilise aucun raccourcisseur »

« Nous essayons de retarder les dates de semis de 15j à 3 semaines pour limiter la pression des cicadelles et des mauvaises herbes » explique l’agriculteur qui travaille également sur les doses de semis. Avec un essai à de dose de semis à 150g/m², il vise une meilleure tolérance à la verse. En colza aussi la réduction de densité de semis trouve son intérêt: « Un colza plus clair est plus tolérant aux méligèthes. Cela permet de faire insecticide en moins. Il est aussi plus tolérant à la verse. »

Carte d'identité

  • Jean-Marc Capron travaille avec son épouse
  • Sau : 155ha dont 70ha irrigables. Colza, blé, orge d'hiver, pois d'hiver, maïs et millet pour l'oisellerie
  • 450 porcs en engraissement 
Dans le choix des variétés, Jean-marc Capron ne se focalise pas sur le potentiel de rendement : « En colza, quand je choisis une variété, je ne regarde pas le rendement en premier mais la sensibilité et la tenue de tige. » De même pour les autres cultures, il observe la tolérance aux maladies et la résistance à la verse puisque précise-t-il, « je n’utilise aucun raccourcisseur. »

« Les itinéraires techniques se réfléchissent à la rotation. Ce n’est pas parce que je vais faire une faible marge en pois que le blé qui va suivre, je ne vais pas m’y retrouver. La technicité de l’agriculteur ne se mesure pas en rendement. C’est l’itinéraire technique qui fait la marge à l’hectare et pas le rendement. » résume Jean-Marc Capron. « C’est l’alternance des dates de semis et des précédents qui va nous permettre de faire face aux problèmes qu’on peut rencontrer. »

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